Un sondage en ligne pour s’exprimer sur le changement d’heure
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Par Emilie Cailleau – Top Santé – Le 07 août 2018
Pour ou contre le changement d’heure ? La Commission européenne s’apprête à trancher sur cet épineux sujet en donnant aux citoyens de tout pays de l’Union européenne le moyen d’exprimer leur point de vue. Le questionnaire en ligne est disponible jusqu’au 16 août.
Comment vivez- vous le passage de l’heure d’été à l’heure d’hiver? Si vous aviez le choix, supprimeriez-vous le changement d’heure ? C’est en substance sur ce genre de questions que tout citoyen européen est invité à s’exprimer sur un questionnaire en ligne jusqu’au 16 août. La Commission européenne permet à tout ressortissant de l’Union européenne de donner de la voix à ce débat en répondant à la consultation en 5 questions.
Changement d’heure : comment ne pas perturber son rythme biologique ?
De ce sondage pourrait bien dépendre la survie ou la fin du dispositif mis en place dans les pays de l’UE. En France, le changement d’heure est une mesure mise en place en 1976 sous Valéry Giscard d’Estaing. Après le choc pétrolier, il s’agissait de réaliser des économies d’énergie en alignant les heures de travail avec les heures d’ensoleillement, afin de limiter les éclairages artificiels.
Mais cette mesure compte ses détracteurs qui pointent les effets indésirables, notamment lors du passage à l’heure d’hiver. La Sécurité routière a par le passé mis en garde contre le risque accru d’accidents dont les piétons seraient les premières victimes avec l’obscurité accrue le dernier dimanche d’octobre (passage à l’heure d’hiver).
Les eurodéputés pour la fin du changement d’heure
Cette dangerosité sur les routes est un des arguments repris le 8 février dernier par les députés européens réunis à Strasbourg pour justifier l’abandon du changement d’heure. “En raison du changement d’heure, nous voyons plus d’accidents, plus de perturbations dans les familles et la société, plus de problèmes de santé…”, avait expliqué le député Tchèque Pavel Svodoba, du groupe PPE (droite européenne). A l’image de cet élu, les eurodéputés ont plaidé majoritairement pour la suppression pure et simple du dispositif à 384 voix pour (et 153 contre). L’évaluation du dispositif par la Commission européenne avant une éventuelle révision du système avait alors été décidée.
La balle est donc désormais dans le camp des 510 millions d’européens dont 67 millions de Français.