« Octobre Rose »  : Isabelle Gsell témoigne de l’importance du sport dans sa lutte contre le cancer

« Octobre Rose »  : Isabelle Gsell témoigne de l’importance du sport dans sa lutte contre le cancer

Isabelle Gsell et Valérie Chauvet à bord de leur véhicule lors du Trophée Roses des Sables 2018. (D.R.)

Depuis vingt-cinq ans, la campagne nationale « Octobre rose » vise à sensibiliser le public à la lutte contre le cancer du sein. À cette occasion, Isabelle Gsell, marraine de l’association « Le cancer du sein parlons-en » lors de l’édition 2018 du Trophée Roses des Sables alors qu’elle était sous traitement, évoque la place du sport dans sa lutte contre la maladie.



Le Trophée Roses des Sables est une épreuve de rallye-raid se déroulant au Maroc et réservée aux femmes. Il y a un an, pour l’édition 2018, l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! » avait choisi d’être représentée par un duo formé d’Isabelle Gsell et de Valérie Chauvet. La première était alors sous traitement d’un cancer du sein, maladie qui touche une femme sur huit. La seconde était chargée de l’accompagner dans ce traitement. « L’avantage d’avoir vécu cette maladie est qu’on s’autorise à faire des choses qu’on ne faisait pas avant, à profiter pleinement de la vie et de tout ce qui se présente », raconte Isabelle Gsell.

A l’occasion d’« Octobre Rose », campagne nationale d’information et de lutte contre cette maladie qui, pendant un mois, multiplie les événements solidaires et de sensibilisation, Isabelle Gsell revient sur la place qu’occupe la pratique sportive dans sa vie, avant et pendant son traitement.

Le sport, pendant le traitement et après

« Avant la maladie, je faisais de la course à pied. J’étais plus orientée vers les semi-marathons, et pas du tout à la recherche d’aventures extraordinaires comme le Trophée Roses des Sables. Cela ne me serait jamais venu à l’idée. On m’a diagnostiqué un cancer du sein fin décembre 2015. Depuis, je ne cours que très rarement. Je n’ai pas complètement abandonné. La seule chose, c’est que je ne peux pas le faire aussi régulièrement qu’avant car l’hormonothérapie m’épuise. Donc je fais de la marche, de l’aquabike, de la natation et du pilates. »

La course à pied me manque. Quand je vais courir et que je vois que je suis épuisée de l’intérieur en revenant, c’est très frustrant. Mais je relativise car j’aime l’eau, je nage beaucoup. D’un point de vue musculaire, je garde en mémoire mes capacités de course à pied. Ce qui facilitera la reprise. D’ailleurs après mon hormonothérapie, qui se termine dans trois ans, je m’entraînerai pour faire un marathon. En plus, cela correspondra avec mes 50 ans, je trouve cela pas mal. J’aimerais beaucoup m’engager sur le Marathon des Villages à côté de chez moi, au Cap Ferret. »

C’est la soignante au service oncologie de la clinique Tivoli à Bordeaux qui a proposé à sa patiente de se lancer dans l’aventure du Trophée Roses des Sables. (D.R.)

Le challenge sportif, une thérapie

« Valérie Chauvet voulait participer au Trophée Roses des Sables. Elle faisait partie de l’équipe médicale chargée de m’accompagner dans mon traitement. C’est arrivé à un très bon moment de ma maladie. J’étais au fond du trou. Et ça m’a donné un élan de vie énorme, grâce à la recherche des sponsors et l’expérience de la course. C’est une aventure extraordinaire dans un désert. C’est quelque chose qu’on ne fait pas deux fois dans sa vie. Cela a été une thérapie énorme. J’étais dans la joie, l’euphorie, heureuse de m’engager dans cette aventure que je ne connaissais pas et que je n’aurais jamais faite avant la maladie. J’avais hâte de découvrir de nouvelles choses, de partager cette aventure. À l’inverse, Valérie a commencé à stresser, à angoisser vis-à-vis de cet inconnu. Mais au fil de l’aventure, on a fini par être sur la même longueur d’onde, avec une vision positive et une volonté de profiter du moment présent. Pendant ma maladie, j’ai lu énormément d’articles sur des femmes atteintes d’un cancer du sein qui s’exprimaient sur ce par quoi elles étaient passées. C’est ce message d’espoir que j’ai essayé de porter pendant le Trophée Roses des Sables. »

Les effets de l’alcool sur la santé

Les effets de l’alcool sur la santé


Un verre d’alcool à la main, on trinque en disant « À votre santé ! ». On entend souvent qu’un verre de vin par jour serait bon pour la santé. Pourtant, en parallèle, on est régulièrement informés sur les conséquences dramatiques de la consommation d’alcool. Alors, quels sont les réels effets de l’alcool ? L’alcool est-il bon ou mauvais pour la santé ? Voici notre synthèse, rédigée avec l’aide du nutritionniste Anthony Berthou.

Les effets de l’alcool sur le corps

Lorsqu’il est ingéré, l’alcool arrive dans l’estomac. Une partie de l’alcool passe ensuite immédiatement dans le sang : celui-ci va alors être dirigé via les vaisseaux sanguins vers le foie, le cerveau et le pancréas. Il va ensuite commencer à se décomposer et à se transformer en acétaldéhyde, une molécule cancérigène et toxique pour le foie. L’acétaldéhyde va continuer à se décomposer en acétate et va finalement être éliminé par l’organisme sous forme de dioxyde de carbone et d’eau.

Le foie a besoin d’environ une heure pour éliminer une unité d’alcool (soit 10g). Mais, lorsque la quantité d’alcool est trop importante (ou selon les individus), notre foie a besoin de plus de temps pour éliminer tout l’alcool. Une partie de l’acétaldéhyde reste dans notre sang et dans nos tissus (dont le cerveau) avant de pouvoir être éliminée. Elle va alors contribuer au développement des radicaux libres, des molécules qui sont impliquées dans de nombreuses maladies : cancers, maladies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer, maladies cardio-vasculaires…

L’alcool en excès est notamment associé à une hausse du risque de cancer de l’oesophage, du foie, du sein, du larynx, ou encore de cancers colorectaux. La consommation d’alcool augmente aussi le risque de maladies cardio-vasculaires, de cirrhose et de troubles cognitifs à long terme (perte de mémoire, difficultés d’attention, etc.).

Le risque lié à la consommation d’alcool est cependant variable d’un individu à l’autre car il dépend aussi de différents facteurs, notamment :

  • La prédisposition génétique
  • L’hygiène de vie générale, et en particulier l’alimentation

Un verre d’alcool, c’est quoi ?

Quelle que soit la boisson alcoolisée, un verre standard représente à peu près la même quantité d’alcool soit 10g à 13g.

Le vin rouge est-il meilleur ?

Le vin rouge contient du resvératrol, un puissant antioxydant de la famille des polyphénols présent dans la peau et les pépins de raisin et qu’on retrouve ensuite dans les tanins. Or, les antioxydants vont permettre de protéger nos cellules de l’effet des radicaux libres. Les vins rouges jeunes et tanniques, ainsi que le cépage pinot noir, sont les plus intéressants car ce sont ceux qui contiennent le plus de resvératrol. Ainsi, consommer 1 à 2 verres de vin rouge pourrait présenter des bénéfices. Mais ces bénéfices dépendent là encore de la prédisposition génétique et de l’hygiène de vie générale. Il est par ailleurs possible – et recommandé – de combler nos apports en antioxydants via l’alimentation dans laquelle les antioxydants sont nombreux.

Le vin blanc ne présente quant à lui aucun bénéfice puisque la peau et les pépins sont enlevés au début du processus de fabrication : le vin blanc ne contient ainsi pas de tanins. Quant à la bière, elle contient également des antioxydants mais elle est aussi plus riche en sucre.

Privilégiez les repas pour consommer de l’alcool !

Il est conseillé de consommer l’alcool pendant les repas plutôt qu’en dehors. En effet, l’alcool est ainsi dilué avec l’alimentation que nous ingérons. Cela permet une diffusion plus lente de l’acétaldéhyde, ce qui favorise alors sa tolérance.

Attention aux sulfites

Le vin contient naturellement des sulfites, produits lors du processus de fabrication. Mais, d’autres sulfites sont généralement ajoutés afin de servir de conservateurs. Ces composés à base de soufre peuvent provoquer des réactions d’intolérance voire des réactions allergiques (plaques cutanées, dermatites, urticaires, asthme, conjonctivites, migraines, etc.). Une part importante de la population y serait sensible.

Les teneurs résiduelles de sulfites dans le vin sont très variables en fonction de la nature et de la qualité des vins, les vins liquoreux en étant les plus riches. Malheureusement, aucune réglementation n’impose d’afficher la teneur en sulfites et il n’est donc pas possible de connaître la quantité exacte des vins. Un verre de 20cl de vin rouge conventionnel peut ainsi contenir jusqu’à 32 mg de sulfites, soit 70% de la dose journalière admissible pour une personne de 65 kgs. On peut donc très rapidement se retrouver exposé à des quantités très importantes de sulfites, dépassant largement les doses recommandées.

Les sulfites sont également autorisés dans le vin biologique, mais la réglementation est un peu plus stricte. Par exemple, elle impose un dosage maximal de 110mg/L pour un vin rouge biologique au lieu de 160mg/L pour un vin rouge conventionnel. La réglementation du vin issu de biodynamie va encore plus loin en limitant l’apport à moins de 50% des teneurs conventionnelles (70mg/L pour le vin rouge par exemple). De même, le label Nature & Progrès va plus loin que le label bio conventionnel en limitant davantage la quantité de sulfites autorisés.

C’est quoi la biodynamie ?

La biodynamie pousse la démarche du bio encore plus loin. Cette démarche porte une attention particulière à la qualité du sol, et à l’échange entre la terre et la plante. Ainsi, la biodynamie utilise des préparations à base de plantes et de bouses de vaches qui sont ensuite enfouies dans la terre pour l’enrichir et aider ainsi la vigne à mieux se développer. La biodynamie prend aussi en compte le mouvement des astres pour établir les calendriers de plantation.

Le principal label biodynamique est le label Demeter. Son cahier des charges est plus strict que le label bio européen : les intrants y sont encore plus limités. Il existe également le label Biodyvin, moins courant et un peu moins exigeant que le label Demeter concernant la quantité de sulfites.

Le vin naturel va quant à lui encore plus loin que le vin biodynamique, puisqu’il combine les deux méthodes de l’agriculture biologique et de la biodynamie.

 

Enfin, de plus en plus de vignerons proposent des vins dits naturels, ne rajoutant pas ou très peu de sulfites (maximum 30 mg/L pour le vin rouge par exemple). Malheureusement, cela nuit parfois au goût du vin et à sa stabilité. Pour les identifier, il est généralement indiqué “vin nature” ou “sans soufre ajouté”.

En pratique

  • Évitez au maximum la consommation d’alcool
  • Si vous choisissez de consommer de l’alcool, optez plutôt pour du vin rouge et limitez votre consommation de vin à 5 verres par semaine (et à un verre maximum par jour, voire 2 en cas de gabarit important)
  • Optez pour du vin bio issu de la biodynamie : moins contaminé en pesticides, il est aussi moins riche en sulfites.
  • Choisissez du vin rouge jeune et tannique ou du pinot noir

Une étude met en évidence un lien clair entre ondes téléphoniques et cancer

Une étude met en évidence un lien clair entre ondes téléphoniques et cancer

 

© istock

 

Auteur : Hélène Bour – Santé magazine – Publié le 5 novembre 2018

https://www.santemagazine.fr/actualites/une-etude-met-en-evidence-un-lien-clair-entre-ondes-telephoniques-et-cancer-334789

Une large étude scientifique menée sur des rats suggère qu’il y aurait un lien évident entre usage des téléphones portables et cancer.

L’usage répété des téléphones portables est régulièrement accusé d’entraîner des cancers, notamment au niveau du cerveau. Pour autant, les scientifiques qui travaillent sur ce lien peinent à trouver des preuves suffisantes.

La dernière étude en date est américaine, et a été menée sur une décennie. Menée dans le cadre du National Toxicology Program des États-Unis, cette étude conduite sur des rats a mis en lumière un lien “évident” entre utilisation de la téléphonie mobile et apparition de cancers.

Exposés à des rayonnements radioélectriques semblables à ceux émis par les téléphones mobiles, les rats mâles ont eu un risque plus important de cancer du coeur, de tumeurs au cerveau ainsi qu’aux glandes surrénales. En revanche, les signes de cancer n’étaient pas aussi clairs chez les rongeurs femelles.

Si l’exposition aux radiations des rongeurs était bien au-delà de celle à laquelle nous sommes quotidiennement exposés, les chercheurs estiment l’étude suffisamment bien menée pour affirmer qu’il existe un lien réel entre exposition aux ondes téléphoniques et risque de cancer. Mais comme l’Homme n’est exposé à ces ondes que dans des zones locales du corps (aine lorsqu’on a le téléphone en poche, tête lorsque l’on téléphone), l’effet du téléphone est difficile à reproduire chez l’animal, ici exposé sur tout le corps.

Pour autant, “bien que les niveaux de puissance des expositions soient beaucoup plus élevés que les modèles typiques d’utilisation humaine”, les chercheurs estiment que “les résultats de cette étude restent pertinents pour les expositions actuelles”, notamment lorsque nous sommes exposés aux ondes émises par plusieurs téléphones portables (soit au travail, dans les transports en commun, dans les espaces publics etc.).

Enfin, notons que l’étude a porté sur les signaux sans fil 2G et 3G, encore très souvent utilisés par les téléphones portables malgré l’arrivée de la 4G et de la Wifi.

Rappelons qu’il est possible de choisir son téléphone mobile en fonction des ondes qu’il émet en tenant compte du DAS (Débit d’absorption spécifique) ou SAR, en anglais (Specific absorption rate). La législation française impose depuis 2003 un indice DAS inférieur à 2 W/kg, mais il existe même des portables qui n’émettent pas au-delà de 0,7 W/kg.

Source : The Independent