Nous avons testé le yoga sous infrarouge

Faire du yoga en musique, de manière intense et sous une lumière infrarouge… Découverte.
Les lampes infrarouges au plafond viennent d’être allumées et la température de la salle est confortable. Dans le 7e arrondissement de Paris, ce cours démarre dans une petite salle toute noire. Les participants allongés sur le dos inspirent et expirent lentement en fonction des consignes de la professeure.
« Assurez-vous d’avoir bu un coup et d’avoir attaché vos cheveux, car vous allez transpirer , prévient Hélène Duval, professeure de yoga et créatrice des studios YUJ. « Tous les soucis de la journée restent dehors », poursuit-elle. C’est ainsi qu’elle démarre son cours Flowmix.
Elle promeut la régénération cellulaire
Bercés par une musique douce et la lumière des bougies, la voix rassurante d’Hélène Duval nous emporte… Ce cours de niveau intermédiaire dure 60 minutes. Il est tenu par la créatrice elle-même des studios YUJ.
Cette chaîne de yoga sous infrarouge unique en France a ouvert cinq studios à Paris et un à Chamonix depuis 2013. YUJ est aussi une marque de vêtements et d’accessoires de yoga, ainsi qu’une école pour les professeurs.
L’infrathérapie (thérapie sous lumière infrarouge) a été développée au Japon par le Dr Tadashi Oshikawa en 1945. Cette lumière pénètre sous la peau et provoque une importante sudation, entraînant l’élimination de toxines, de déchets de la digestion et de métaux lourds. « C’est ce qui rend l’utilisation de cette lumière particulièrement bénéfique dans le milieu urbain », explique Hélène Duval.
Alors que la lumière infrarouge est invisible à l’oeil nu, on ressent sa chaleur. Après avoir trouvé qu’elle activait la pousse des plantes dans l’espace, la NASA a trouvé dans les années 1990 qu’elle promouvait aussi la régénération cellulaire chez les humains.
Le premier quart d’heure du cours est un réel moment de détente et de déconnexion. Hélène Duval guide le groupe afin que chaque personne soit détendue et consciente de son souffle.
Quelques enchaînements de postures douces mènent progressivement vers les « Flows » de la séance. Ce sont des enchaînements fluides de positions à tenir en équilibre. Souplesse, respiration et force rentrent en jeu pendant que le rythme imposé par Hélène Duval s’accélère progressivement.
Un effort physique drainant
La salle alors à 30°C, les gouttelettes de sueur ne coulent pas seulement sur le front, mais sur toute la surface de la peau découverte. Les leggings, les brassières et les t-shirts sont trempés. Pour une personne non-habituée, pas évident de garder le contrôle de son souffle.
Sur la musique alors plus rythmée, la dernière répétition de chaque flow est libre. Chaque participant peut aller à son rythme et varier les positions selon ses envies.
Avant le retour au calme, Hélène Duval donne plusieurs postures à tenir avec des options plus ou moins difficiles. Poirier, genou derrière l’épaule et équilibre sur les mains… Même si l’équilibre peut manquer pour tenir aussi longtemps que la professeure sculptée, on a l’impression de retrouver une certaine souplesse de son corps d’enfant. « Vos tissus musculaires sont échauffés, ce qui vous rend beaucoup plus souples », explique Hélène Duval.
La séance se termine sur le dos comme au début. La lumière infrarouge s’atténue et la température du corps redescend progressivement, avant de retrouver sa vie trépidante laissée derrière la porte.
L’utilisation abusive de la lumière infrarouge pourrait nuire à la peau et aux yeux. Elle doit cependant être extrêmement intense pour avoir des effets négatifs. Une étude canadienne a démontré que bien dosée, la lumière infrarouge apportait des qualités pour la peau similaire à la lumière du soleil.