Mort subite du sportif : Laurent Huard, l’entraîneur du PSG raconte comment il y a échappé
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Par Chloé Savellon – Pourquoi Docteur – Publié 03.03.2019
La Fondation Cœur et Recherche a lancé une collecte de dons afin de mieux déterminer l’origine de la mort subite du sportif. L’ex-footballeur Laurent Huard, entraîneur au Paris Saint Germain a d’ailleurs récemment confié comment ce malaise cardiaque auquel il a survécu a changé sa vie.
Cette maladie, qui touche environ 1000 professionnels et amateurs révèle une anomalie cardiaque silencieuse qui peut s’avérer fatale lors d’un effort physique. Ces décès prématurés qui surviennent généralement avant l’âge de 35 ans restent difficiles à diagnostiquer. En effet, l’existence de la malformation cardiaque demeure le plus souvent ignorée.
Laurent Huard, aujourd’hui âgé de 45 ans, souffrait d’une “dysplasie arythmogène du ventricule droit“. Un diagnostic qui met brutalement fin à sa carrière sur le terrain. “Je ne voulais pas y croire. J’ai consulté d’autres médecins, demandé des contre-expertises, en vain, le diagnostic était le même”, raconte-il à nos confrères du Parisien.
Laurent Huard porte désormais un défibrillateur automatique implanté dans sa poitrine, afin d’éviter tout risque de malaise. Ce dispositif lui sauvera la vie en 2012, explique l’athlète au quotidien, lorsque celui-ci a subi un nouvel épisode de tachycardie.
Obésité, tabagisme et diabète sont aussi des facteurs à risque
Selon l’Institut de recherche du bien-être de la médecine et du sport santé, “40 000 à 60 000 décès par an en France sont dus à l’arrêt cardiaque, avec un taux de survie ne dépassant pas 3%“. La Fondation Cœur et Recherche a récemment lancé une collecte de dons afin de financer les recherches pour mieux comprendre les facteurs à l’origine de ces décès.
D’après une étude américaine publiée le 10 avril 2018 dans la revue Circulation, menée sur 3 775 morts subites, 186 (5%) sont survenues chez des personnes jeunes, âgées en moyenne de 25,9 ans. Moins d’un tiers des morts subites chez les jeunes adultes a des symptômes annonciateurs avant l’évènement.
Toujours selon cette étude, l’activité sportive n’est un évènement déclencheur que dans 14% des cas. Les maladies les plus fréquemment liées à une mort subite chez les jeunes adultes sont les troubles du rythme cardiaque (31%), l’insuffisance coronaire (22%) et la cardiomyopathie hypertrophique (14%).
Chez les jeunes de l’étude ayant eu une mort subite, on retrouve une fréquence élevée de facteurs de risque cardiovasculaires classiques (obésité, diabète, hypertension, hyperlipidémie, tabagisme). Avec au moins un facteur observé dans 58% des cas, l’obésité étant le plus fréquent.