La bigorexie ou quand faire du sport devient une maladie

La bigorexie ou quand faire du sport devient une maladie

Par Sylvain Girard – Gent Side – Publié le 13 août 2018

https://sport.gentside.com/entrainement/etre-accro-au-sport-peut-etre-une-maladie_art59871.html

 

 

Certains font du sport pour s’amuser, d’autres juste pour entretenir une bonne forme physique. Mais ce que la plupart ne savent pas, c’est qu’ils sont peut-être atteints de bigorexie. Une addiction au sport déclarée comme maladie par l’OMS.

S’entraîner c’est prendre soin de sa santé. Et pourtant ce n’est pas le cas de tout le monde. Certaines personnes sont atteintes de bigorexie, une addiction furieuse au sport.

Reconnue comme maladie depuis 2011 par l’OMS, la bigorexie revient en quelque sorte à être drogué au sport. Selon Joffrey Drigny, médecin du sport au CHU de Caen, le malade a une absence de toute considération raisonnée vis-à-vis de l’activité sportive, raconte t-il à Ouest France.

Beaucoup de retraités sportifs 

En d’autres termes, être bigorexique c’est faire passer le sport avant tout, même parfois la vie de famille. Bixente Lizarazu, champion du monde 1998 est l’une des personnalités à avoir ouvert le sujet. ” C’est ma passion, ce qui me fait du bien. J’ai trouvé mon équilibre comme ça, ça a été ma boussole toute ma vie. Mais c’est vrai que je suis un peu excessif. Il y a cette bigorexie, je le sais. Mais je préfère avoir cette maladie, entre guillemets, que d’autres addictions…”, explique l’ancien footballeur au micro de RMC.

Cette maladie touche beaucoup d’anciens sportifs de haut niveau. Comme Lizarazu, ils sont beaucoup à vivre du sport et à avoir l’habitude du sport. La reconversion n’est pas toujours chose facile, certains sombrent parfois même dans la dépression.

Endorphine et pression mentale 

Mais il ne faut pas croire que cette maladie touche uniquement les anciens sportifs. Tout le monde peut être atteint de bigorexie. D’une part à cause des endorphines créées durant l’effort, qui donnent une sensation de bien être. 

D’une autre part, certaines personnes ont connu des traumas liés au sport. Par exemple, certains ont peut-être vu leur physique changer trop rapidement après avoir commencé la musculation et ne pas faire du sport attise la peur de redevenir comme avant. D’autres pensent que s’ils ne font pas de sport ne serait-ce qu’une journée, ils seront en mauvaise santé.

Dans tous les cas, un suivi psychologique peut être une bonne solution. Le but est de rappeler à ces personnes que le sport est bon pour la santé, mais qu’il n’est pas non plus à mettre au dessus de tout dans votre vie.