Le dernier trimestre de Sophrologie démarre le 1er avril
Chargée communication de l’ AMGV

Par Fériel Berraies, Sophrologue certifiée RNCP- Thérapeutes magazine
Junk food, publicité et surconsommation industrielle, vie sédentaire, manque de temps, tout concourt à ce que nous soyons des proies idéales pour le grignotage.
Quand le temps vient à manquer, que l’ennui s’installe, que notre vie affective ou sociale ne nous comble pas, nous pouvons avoir tendance à nous ruer vers le frigidaire. Mais c’est l’âpreté du quotidien qui fait que la nourriture peut donner l’illusion d’un bonheur éphémère.
Près de trois étudiants sur 10 avouent grignoter toute la journée, selon une étude menée dans toute l’Europe. Et oui ce serait les jeunes qui auraient tendance à « tout avaler » !
Les pulsions alimentaires naissent car la fatigue fait que l’énergie venant à manquer, nous sombrons plus facilement aux pulsions alimentaires.
Mais les causes ne viennent pas uniquement du manque d’énergie, souvent il s’agit d’une question ou d’une carence affective.
Le Comfort food, ce sont ces aliments qui ne sont pas sains mais qui donnent l’illusion de se sentir mieux car ils remplissent un vide, un trou dans nos vies.
Et ce sont aussi et surtout les femmes qui restent les catégories les plus vulnérables face à cette compulsion au grignotage. Les femmes que j’accompagne me parlent d’une addiction au sucre, les hommes de charcuterie de pizzas etc.
Je les écoute toujours avec beaucoup d’attention pour essayer de détecter s’il n’y a pas quelque chose dans l’arbre de vie qui justifie cette compulsion au remplissage. C’est important de s’assurer que l’on ne touche pas au domaine de l’allopathique et que l’on a pas face à soi un problème organique (début de diabète ou présence d’une candidose intestinale, par exemple).
La fatigue, le stress et le manque de luminosité, le froid, le spleen nous rendent vulnérable aux pulsions alimentaires.
La carence affective, les frustrations sexuelles chez les femmes, le blues hivernal amènent cette tentation, et les étudiants quant à eux, remportent la palme d’or du remplissage.
Une* étude menée dans plusieurs pays européens par Herbalife, société de vente de compléments alimentaires expliquent que 28 % des étudiants déclarent grignoter à tout bout de champ dans la journée, contre 12 % du reste de la population.
Il faut savoir, qu’un régime à lui tout seul, le sport et le fait de se priver, ne suffisent pas. Il faut psychologiquement « accepter de se priver » et de maigrir. Sinon gare à la rechute !
Le grignotage peut devenir un cercle vicieux et favoriser le risque de surpoids voire de diabète ou de cholestérol. Quand la volonté ne suffit pas à se défaire de ce penchant, certaines techniques comme la sophrologie ou la pleine conscience peuvent aider.
Des exercices en Sophrologie peuvent aider à évacuer le stress et les émotions négatives qui génèrent justement les fringales.
Le pompage des épaules – par exemple – qui consiste à faire travailler ses épaules de haut en bas comme si on pompait le stress. On ferme les poings, on bloque la respiration et on fait des mouvements de va et vient puis on lâche les mains que l’on ouvre en expirant fortement par la bouche. Ce mouvement de pompage peut aider à évacuer le trop plein de négatif. Ici on travaille le lâcher prise de tout ce qui est toxique en nous et qui nous donne envie de grignoter.
L’exercice est à répéter cinq fois dans la journée en cas de stress important.
Avec la respiration de remplissage du positif, nous allons apprendre à nous remplir de bonnes pensées, des pensées positives pour écarter les émotions toxiques qui appellent au grignotage.
Le Prana ou les doigts en griffes vont nous faire prendre conscience de notre capacité de préhension, en l’occurrence, on va ramener à nous les bons aliments. Ceux qui nous permettent d’avoir une attitude équilibrée. Nous devons par exemple visualiser une pomme, des carottes, des bouts de céleri. En faisant appel à notre imagination, nous reprenons conscience que nous mangeons sainement et que cela nous fait du bien. Cela nous permet d’être rassasiées rapidement et de ne plus culpabiliser. Important pour casser la spirale infernale de la pulsion.
Ce troisième exercice nous aide à prendre conscience de notre respiration. On parvient alors à s’isoler du monde extérieur et nous pouvons ainsi nous focaliser sur nos objectifs. Dans ce cas de figure, retrouver un rapport sain et écologique avec la nourriture. Avec le chauffage corporel par exemple, ou on prend conscience de notre respiration abdominale.
Tout d’abord, nous devons fermer les yeux. Il faut ensuite nous concentrer sur notre respiration et le mouvement de notre ventre qui monte et qui descend. Ne nous attardons pas sur les pensées qui peuvent traverser notre esprit à ce moment-là. Un sentiment d’apaisement ne tardera pas à se faire sentir.
Ce dernier exercice qui s’appelle le Nauli est conçu pour faciliter la digestion.
Commençons par nous mettre debout et soufflons pour vider l’air se trouvant dans nos poumons.
Penchons-nous ensuite en avant et positionnons nos mains sur nos genoux.
Il nous faut ensuite bloquer l’arrivée d’air dans nos poumons.
Contractons alors notre ventre en effectuant des mouvements d’avant en arrière avec notre abdomen.
Nous devons renouveler ce mouvement durant deux à trois contractions et reprendre immédiatement notre respiration. Et se remettre debout.
Tous ces exercices sont écologiques mais il faudra aussi se faire conseiller par une nutritionniste et avant voir votre généraliste et faire un bilan avant de commencer tout régime ou thérapie.
Mais sachez-le, c’est quand votre cerveau aura décidé que vous allez maigrir que vous maigrirez !
Alors soyez en phase avec vos émotions et pas de déni, si vous avez un problème de compulsion alimentaire, cela reste une a addiction, et elle ne partira pas toute seule, faites vous accompagner par les bons spécialistes ( médecin, nutritionniste et sophrologue ou hypnothérapeute) !
*Etude réalisée dans onze pays européens, dont la France et 1 030 personnes âgées de 16 et 50 ans et plus.
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Retrouver le calme intérieur après un épisode de stress, se préparer à un événement important ou simplement se détendre… Découvrez nos exercices simples et efficaces pour vous mettre à la sophrologie toute seule, comme une grande !
Allongée, les yeux fermés, réservez-vous une dizaine de minutes pour vous détendre et écouter votre corps. Le temps de 3 respirations, chacune comprenant une inspiration et une expiration, relâchez votre tête, dénouez les petits muscles de votre visage, votre mâchoire. Le temps de 3 autres respirations, relâchez vos épaules et vos bras en les laissant aller à leur propre poids. Toujours sur 3 respirations, laissez se diffuser cette vague de détente au niveau de votre thorax et de votre dos, puis laissez-la s’installer dans votre ventre et votre région lombaire. La relaxation finit son chemin au niveau de votre bassin, de vos hanches, le long de vos jambes jusqu’au bout des pieds.
Prenez plaisir à relâcher ainsi votre corps de la tête aux pieds et à écouter vos sensations physiques (chaleur, froid, lourdeur, légèreté, tension, relâchement et autres).
Quand ? A la pause déjeuner, dans une salle de réunion désertée, la salle de repos du bureau… ou dans un parc à la belle saison !
Les bénéfices de cet exercice : cet exercice de détente profonde favorise le relâchement musculaire et permet d’être à l’écoute de son corps.
Assise, portez toute votre attention sur votre respiration : son rythme, son amplitude, ainsi que les zones qu’elle mobilise. Posez ensuite une main sur votre ventre, l’autre sur votre thorax. Inspirez tout en gonflant votre ventre comme un ballon, puis expirez en le rentrant. Seule la main posée sur le ventre bouge d’avant en arrière, le thorax, lui, n’est quasiment pas sollicité.
Quand ? Après un coup de stress, pour s’apaiser et retrouver le calme intérieur, ou avant un rendez-vous important pour gagner en sérénité.
Les bénéfices de cet exercice : cette respiration est bénéfique pour le corps comme pour l’esprit. Pratiquez-la régulièrement au cours de la journée (1 minute ici et là), même sans besoin particulier.
Allongée au calme, prenez une dizaine de minutes pour vous relaxer. Fermez les yeux et dessinez mentalement votre lieu idéal de bien-être. Ce peut être un endroit que vous connaissez bien, que vous souhaiteriez découvrir ou complètement imaginaire.
Composez le tableau de ce lieu, de ce paysage. Reliez-vous à ses couleurs, ses éventuels reliefs, ses parfums, aux sons qui en émergent. Prenez plaisir à vous imaginer en train de vous promener dans cet endroit. Pendant quelques minutes, imprégnez-vous de tous les bienfaits de ce lieu.
Puis, à votre rythme, prenez le temps d’intégrer le vécu de cette expérience, de vous étirer avant de rouvrir les yeux.
Quand ? Cet exercice est idéal pour s’évader par l’esprit, dans les transports en commun ou les endroits bruyants, par exemple.
Les bénéfices de cet exercice : créer sa bulle de bien-être est un bon moyen de s’isoler mentalement. Cela renforce la concentration et permet aussi un travail sur l’imaginaire, malgré tout ce qui peut se passer autour de soi.
Prenez une minute pour vous relier à vos valeurs du moment (elles évoluent tout naturellement au cours de la vie). Interrogez-vous avec bienveillance : « Qu’est-ce qui est important pour moi aujourd’hui ? ». Famille, liberté, nature, argent, travail… Réalisez une petite liste regroupant vos principales valeurs de vie.
Quand ? Au réveil, cette brève pause met en lumière tout ce qui participe à votre épanouissement personnel, et éveille dynamisme et enthousiasme pour la journée.
Les bénéfices de cet exercice : ce petit moment de réflexion aide à prendre conscience des choses importantes, à mieux se connaître et à identifier ses priorités.
Assise ou allongée, les yeux fermés, concentrez-vous pleinement sur votre souffle, calme et régulier. Reliez-vous ensuite à un sentiment positif qui vous serait particulièrement utile à cet instant précis : cela peut-être la détente, la confiance ou encore la sérénité. A chacune de vos inspirations, prononcez mentalement le sentiment choisi et à chacune de vos expirations, laissez se diffuser tous ses bienfaits de ce sentiment dans votre corps. Réalisez ainsi plusieurs respirations pour intensifier votre ressenti positif.
Quand ? En fin de journée, pour faire le pont entre vie professionnelle et vie personnelle.
Les bénéfices de cet exercice : c’est une manière d’être à l’écoute de son ressenti et permet d’autant mieux de chasser les émotions négatives, le cas échéant.
Merci à Cindy Chapelle, sophrologue, et auteure de La Sophrologie, c’est la vie !, Editions First.
Apolline Henry – Femme actuelle – Publié le 20 août 2018
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Stressée, angoissée, déprimée ? Découvrez 10 exercices de sophrologie très simples à faire à la maison pour mieux vivre au quotidien.
Dans nos vies quotidiennes, le stress est partout. Il nous paralyse lorsque nous devons parler en public, il nous empêche de profiter de l’instant présent lorsqu’on est en famille, il noircit nos pensées lorsqu’on se retrouve en solo… Bref, il nous pourrit la vie.
Grâce à des techniques de visualisation positive et à des exercices de respiration (entre autres), la sophrologie peut nous aider à vaincre notre stress pour mieux vivre au quotidien. Plus intéressant encore : cette « science de la conscience harmonieuse » peut favoriser l’émergence d’émotions positives pour nous aider à traverser certaines épreuves plus sereinement.
Chaque exercice de sophrologie commence par un temps de relaxation : on s’installe confortablement (en position assise ou allongée), on ferme les yeux et on se concentre progressivement sur les différentes parties de notre corps, dont on prend conscience – le visage et la tête, le haut du corps jusqu’au bout des doigts, le thorax et le dos, le ventre et le bas du corps jusqu’aux orteils. Bref, il s’agit de se « reconnecter » à son corps !
Attention : la sophrologie, ce n’est pas de la magie. Pour obtenir des résultats durables (contre le stress, bien sûr, mais pas seulement), il est nécessaire de pratiquer régulièrement, à la manière d’un entraînement. Chaque soir avant de s’endormir, par exemple, ou chaque matin avant de partir au travail – une mini-séance de sophrologie ne dure que quelques minutes, pas d’excuse !
Une dernière info : la sophrologie est une discipline de développement personnel accessible à tous, et même aux jeunes enfants. On se lance ?
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Confortablement assise sur une chaise, les yeux fermés, le dos bien droit, je me concentre sur mes sensations au niveau du front, des tempes et du visage. J’inspire, je retiens l’air quelques secondes (ça doit rester confortable) et j’expire en visualisant une fumée noire et opaque qui s’échappe de ma bouche. Je recommence 5 fois en me concentrant à chaque fois sur une partie différente de mon corps.
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Confortablement assise, je ferme les yeux et je prends conscience des différentes parties de mon corps : le front, le cou, le sternum, le ventre, le bas ventre. Je relâche progressivement mes muscles. J’inspire 4 secondes en gonflant mon ventre. Je bloque ma respiration durant 4 secondes. J’expire en rentrant le ventre progressivement sur 4 secondes. Je bloque à nouveau ma respiration 4 secondes, avant de reprendre un bol d’air et ma respiration habituelle.
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Confortablement assise, je ferme les yeux et je me concentre sur ma respiration, que j’écoute attentivement. Le dos droit, je visualise une image qui me détend (un paysage, une personne) ou, si je n’ai pas d’idées, je visualise le mot « détente ». Je respire profondément et, à chaque nouvelle inspiration, la visualisation est plus importante. Mes muscles se relâchent.
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Confortablement assise, je ferme les yeux et j’adopte une posture « dos droit ». Je respire profondément et je me concentre sur les différentes parties de mon corps. Je laisse venir à moi des souvenirs d’instants de détente. Je me concentre sur les détails pour obtenir une visualisation la plus fine possible.
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Confortablement assise ou allongée, je ferme les yeux, je me concentre sur ma respiration et je visualise le déroulement d’une journée calme et détendue – depuis le petit-déjeuner jusqu’au coucher.
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Confortablement assise ou allongée, je ferme les yeux et je me concentre sur ma respiration. J’inspire durant 5 secondes et j’expire durant 10 secondes en diffusant la détente au niveau du front (1ère seconde), des yeux (2nd seconde), de la mâchoire (3ème seconde), du cou (4ème seconde), des épaules (5ème seconde), du thorax (6ème seconde), du ventre (7ème seconde), du bassin (8ème seconde), des jambes (9ème seconde), des pieds (10ème seconde) et je reprends une respiration normale.
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Confortablement assise ou allongée, je ferme les yeux et je m’imagine vivre une journée harmonieuse : je visualise, par exemple, un repas parfaitement en accord avec mes goûts et mes envies. Du réveil au coucher, je dessine une journée à mon image, en harmonie avec mes pensées et mon ressenti.
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Confortablement assise sur une chaise, je ferme les yeux et je garde le dos bien droit. Je visualise une situation de stress que je vis régulièrement. En respirant profondément, je m’imagine garder mon calme, accepter mes émotions, lâcher-prise vis-à-vis de mes angoisses… J’inspire durant plusieurs secondes et, à l’expiration, je laisse le bien-être qui en résulte se diffuser dans mon corps.
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Confortablement assise ou allongée, je ferme les yeux et je sélectionne un moment de plaisir que j’ai vécu pour le revivre pleinement, en me concentrant sur les détails, sur les émotions ressenties et sur le bonheur de l’instant présent. Je réveille le ressenti des sensations agréables. Je prends le temps de bien poser le contexte. Je respire profondément et je m’étire.
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Confortablement assise, je ferme les yeux et, en respirant profondément, je me concentre sur la joie – soit via un souvenir joyeux, soit en visualisant le mot dans mon esprit. J’accueille cette émotion dans mon corps et je la regarde grandir. Sur l’inspiration, je sens la joie gonfler en moi. Sur l’expiration, je la diffuse dans tout mon corps.
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